Plusieurs heures de marches sous le soleil brûlant. Rien autour que le vague, le silence, la mer. Le sol aride, rocheux et lumineux, jonché de trous à enjamber. Rien de lisse. Rien de facile. Aucun chemin. Il n’y a qu’à longer la côte à tâtons, la prochaine ville dans 40km. Pas une parcelle d’ombre. Pas un brin d’air. On brûle. On marche en culotte, son sac de 15kg sur le dos, une paire de chaussures de marche et un foulard pour se protéger la tête et les épaules. Et puis soudain, la roche s’arrête. Elle descend. C’est une première crique, quelques barques qui flottent, quelques baigneurs. Et c’est le bonheur.
Par le petit escalier je suis descendue. Et c’était beau même depuis le bord de l’eau. Un petit coin de paradis qui s’ouvre devant moi. La fraîcheur et le clapotis de l’eau, l’odeur des figues de barbarie. Une pause. Un bel instant.
Et puis l’on remonte durement la roche, sous le soleil de plomb. Quelques trous, quelques pas. Que le soleil brûle…
Quelques minutes plus loin, une nouvelle descente. En tête à tête avec un coin de bord de mer, caché, précieux, intime.
Détails d’un endroit calme, sur le sol des Pouilles, aride.
Et l’on reprend la route.
